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Les compulsions alimentaires et les mécanismes d’action dans le corps
Imprévisible ? Pas vraiment. Car nous allons voir qu’il y a souvent une raison bien simple à ce problème.
Et quand il y a une raison, la solution n’est jamais loin… Car disons-le tout net : les compulsions alimentaires ne sont pas une fatalité. Et elles peuvent très bien se gérer dès lors que l’on comprend leur mécanisme d’action et qu’on est prêt à faire quelques changements dans ses habitudes.
Découvrez dans cet article :
- ce qui cause ces troubles
- quels aliments éviter
- la méthode pas à pas pour ne plus souffrir de compulsions et d’hyperphagie.
Mécanisme d’action : le rôle de l’insuline
A l’origine du problème : l’insuline, cette hormone qui régule le taux de sucre sanguin.
Elle joue un rôle capital dans la filière énergétique, mais peut rapidement s’emballer et provoquer divers effets secondaires plus ou moins importants et gênants.
Comment ça marche ?
Lorsque vous mangez et notamment des aliments contenant des hydrates de carbones (céréales, légumineuses, aliments sucrés…), l’estomac et les intestins découpent ces grosses molécules en molécules de plus en plus petites jusqu’à obtenir une série de molécules énergétiques directement assimilables par les cellules : le glucose.
Ce glucose est la forme de sucre la plus simple et la seule forme d’énergie dont vos cellules peuvent se nourrir.
En fonction de la composition de votre repas et de sa proportion entre les macros nutriments (protéines, glucides, lipides), la vitesse de libération du glucose dans le sang sera plus ou moins rapide.
Or, votre corps a une « norme » qui définit le taux de sucre sanguin moyen acceptable (entre 0.8g et 1.2 g de glucose par litre de sang).
Si ce taux augmente trop et trop vite, le corps s’affole et provoque une sécrétion excessive d’insuline pour capter le sucre en excès et le stocker (majoritairement sous forme de graisse !) afin de revenir le plus rapidement possible à l’équilibre.
C’est un mécanisme de défense hyper sophistiqué et efficace qui permet juste de vous sauver la vie tout le temps sans que vous vous en rendiez compte.
Mais si la libération du glucose dans le sang a été très massive, la réaction de sécrétion d’insuline en sera d’autant plus impulsive et importante.
Quelle est la conséquence d’une libération excessive d’insuline ? La compulsion !
L’insuline en excès capte, dans l’urgence, plus de sucre qu’il n’en faudrait normalement pour revenir à un taux de sucre sanguin normal.
Engendrant au final une hypoglycémie réactionnelle. C’est-à-dire que le taux de sucre sanguin va passer sous la barre normale et déclencher une autre réaction en chaîne afin de le faire remonter rapidement : la compulsion alimentaire (autre mécanisme de défense) !
Ainsi, plus le taux de sucre sanguin sera bas, plus la réaction sera violente. Et gare au gâteau ou à la confiserie qui passe par là à ce moment-là ! Il sera rapidement dévoré, mastiqué, digéré et provoquera par ailleurs quelques heures plus tard le même problème !
Mécanisme de l’hypoglycémie réactionnelle
C’est un cercle vicieux.
Et oui ! Lors d’une hypoglycémie réactionnelle nous sommes attirées par les aliments sucrés car le corps sait très bien que ces aliments sont faciles et rapides à digérer et qu’ils contiennent tout le sucre lui permettant de régler rapidement ce problème de taux de sucre sanguin.
Les aliments qui font le plus monter le sucre sanguin :
Tous les aliments contenants des hydrates de carbone (glucides) mais particulièrement lorsqu’ils se présentent sous une forme « simple » proche du glucose.
Donc : le sucre blanc ou roux bien sûr mais aussi les farines blanches (blé, riz …), les pommes de terre, le pain blanc, le (à fuir absolument) sirop de glucose-fructose aussi appelé sirop de maïs ou de malt que l’on trouve maintenant en remplacement du sucre dans de nombreux produits industriels.
Contrer le besoin compulsif, la crise de boulimie, l’hyperphagie, en évitant les pics d’insuline
C’est bien connu : le sucre appelle le sucre et vous savez maintenant pourquoi (même s’il existe d’autres mécanismes qui font que l’on peut être accro au sucre).
Ce que nous cherchons ici n’est pas de nous débarrasser des aliments sucrés (même si nous n’en avons pas vraiment besoin dans notre alimentation quotidienne) mais bien à reprendre le contrôle de la situation.
Il y a différentes étapes à passer dépendant du niveau ou vous vous trouvez. En commençant par le pire des cas et en allant au fur et à mesure. Définissez où vous vous situez et prenez le programme en cours de route :
- Etape 1 : Lorsque vous achetez des gâteaux, bonbons ou autres tout fait au supermarché ou ailleurs, vérifiez toujours qu’il n’y a pas de sirop de glucose-fructose comme agent sucrant mais bien du vrai sucre (ou mieux : du miel).
- Etape 2 : essayez de faire vos gâteaux… vous-même. Ce n’est pas si difficile, ça coûte 3 fois moins cher et vous savez ce que vous mettez dedans.
- Etape 3 : remplacez le sucre blanc des recettes par du miel, du sucre de coco ou du sirop d’érable.
- Etape 4 : diminuez la proportion des aliments sucrant dans vos recettes de 1/3.
- Etape 5 : remplacez les farines blanches par leur alternative complète. Pensez à la poudre d’amande qui peut remplacer 1/3 de la farine et ou à la farine de coco.
- Etape 6 : diminuez les portions par prise de 20 à 25 %.
- Etape 7 : mangez toujours vos « sucreries » avec des aliments non sucrés : par exemple avec une poignée d’oléagineux.
- Etape 8 : en dehors des aliments sucrés, évitez les aliments « blancs » : pâtes blanches, riz blanc, pain blanc… Et remplacez-les par leur forme complète.
- Etape 9 : réduisez les portions de féculents et augmentez la ration des légumes et de bonnes graisses.
- Etape 10 : remplacez aussi souvent que possible les riz, pâtes et pains (blancs ou complets) par des légumineuses : lentilles, flageolets, pois cassés, pois chiches …
Nota (pour les gourmand(e)s impénitent(e)s) : le chocolat noir à 80 % ou plus contient très peu de sucre. Il fait donc très peu jouer la glycémie et l’insuline. Donc, dans des proportions raisonnables (20g) il ne provoquera pas de compulsions alimentaires.
Nota numéro 2 : vous l’aurez certainement compris en lisant cet article mais le deuxième effet Kiss Cool d’une alimentation sous contrôle sera une perte des petits rondeurs localisées qui peuvent vous gâcher la vie !
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